La colline a des yeux

D'une violence inouïe

Nettement plus sauvage que le film original

Massacre à la tronçonneuse, La malédiction, Amityville, La maison de cire... Depuis deux ou trois ans, les remake de grands classiques de l'horreur se succèdent. La colline a des yeux vient encore allonger la liste. Le film original de Wes Craven était pourtant loin d'être un chef-d'oeuvre, mais c'est cela qui a intéressé le réalisateur Alexandre Aja, qui disait qu'il y avait moyen de faire mieux. Et il y est arrivé...

L'histoire reste dans les grandes lignes la même : une famille en vacance se perd dans le désert américain où des mutants sanguinaires les agressent. Point. L'intrigue se résume à ça, même si Aja a jugé utile d'ajouter une explication à l'origine des monstres (ce sont d'anciens mineurs victimes d'essais nucléaires américains dans les années 50).

Evidemment, avec un scénario qui tient sur deux pages, le film met un peu de temps pour démarrer. Passé la scène d'ouverture, plutôt corsée, le récit stagne pendant une bonne demi-heure avant qu'on en arrive aux faits. Et puis, soudain, l'horreur débute. Les massacres se succèdent. Les survivants organisent leur vengeance. Alexandre Aja met en scène un film d'une violence inouïe, d'une barbarie rarement atteinte au cinéma. une violence non seulement visuelle, mais aussi psychologique, lorsque les rescapés deviennent eux-même aussi cruels que leurs assaillants. Le réalisateur montre ainsi comment, dans des situations extrêmes, des citoyens modèles vont perdre le peu d'humanité qui leur reste pour laisser prler uniquement leur instinc de survie et se comporter comme des bêtes. Assurément, un film à ne pas mettre sous tous les yeux...

Source : la Dernière Heure du mercredi 9 août 2006